José Géal – Toone VII introduit sous forme de parodie la séduisante et indomptable bohémienne Carmen de Georges Bizet, inspirée de la nouvelle de Prosper Mérimée. Sans trahir l’oeuvre du compositeur, chez Toone les soldats chantent : "Wâle zaan van Meulebeek" (Nous sommes de Molenbeek) et les contrebandiers entament fièrement : "Lup, lup, lup, de garde-ville es doe…" (Fuyons, le garde-ville est là.) Don José, caporal des dragons (ténor) n’est autre que notre jeune premier Woltje.
Les péripéties qui le conduisent à devenir contrebandier par amour pour Carmen font l’objet d’une succession de tableaux désopilants.
Comment résister au ketje (gamin de Bruxelles) qui chante :
"La bloem que tu m’avais jetée" ? (La fleur…)
La troublante cigarière de Séville ne peut plus rien lui refuser quand elle lance :
"Allei ket,viens ici, je vais te donner une baise qui va te faire biberer (trembler) jusqu’à ton dikken tien… (gros orteil) !"
Escamillo (baryton) incarne Isidore le Toréador dont la fière devise est : "Quand y sait plus, y sait encore", performance que ne désavoue pas la fougueuse gitane.
Toone est, faut-il le rappeler, un théâtre de marionnettes traditionnelles pour adultes.
Comme d’habitude, toutes les voix (et quelles voix !) sont interprétées avec talent par Toone, accompagné pour les grands airs par l’accordéon d’Alain Ricar.
Les décors et costumes sont imaginés par Thierry Bosquet qui excelle dans l’opéra. La réalisation des décors est due à Alexandre Obolensky et les costumes à Lidia Gosamo.
{jour et date} | {heure début, heure fin} |
C’est en collaboration avec Auguste Maquet qu’Alexandre Dumas écrit "Les Trois Mousquetaires". Ils ont pour nom Athos, Pothos et Aramis (tous ont existé mais n’étaient pas de la même génération) et sont au service de Louis XIII. Arrivé de sa Gascogne natale sur un bidet jaune de robe, avec une lettre de recommandation de son gentilhomme de père pour M. de Tréville, capitaine des gardes, à Paris, d’Artagnan doit gagner sa belle casaque de mousquetaires. Il commencera par se battre en duel avec ceux qui deviendront ses inséparables amis.
L’amour que d’Artagnan porte à Constance Bonacieux (Constanske chez Toone), fidèle femme de chambre d’Anne d’Autriche, le lance dans l’aventure dite des "Ferrets de la Reine" : douze ferrets de diamants, présents du roi, que la reine a offerts à Buckingham. A l’instigation du cardinal de Richelieu qui veut perdre la reine, Louis XIII somme son épouse de les porter au prochain bal de la cour. Ces ferrets sont en réalité des bouts métalliques qui terminent des rubans. Dans le cas de la reine de France, ces ferrets sont ornés de diamants.
Pour les commodités de la scène et aussi par confusion de récits, ces ferrets se transforment chez les Toone du passé en collier de la reine. Cet épisode naît probablement d’un autre roman de Dumas : "Le Collier de la Reine" qui trouve sa source dans l’Affaire du collier de 1785-1786, scandale qui éclata en France à la fin de l’Ancien Régime, à la suite d’une escroquerie montée par la comtesse de la Motte aidée de Cagliostro. Ces derniers convainquirent le cardinal de Rohan d’acheter pour la reine un collier qu’il ne put jamais rembourser. Cette affaire compromit la reine Marie-Antoinette qui était pourtant innocente.
Confusion dans les récits, anachronisme font partie du quotidien des Toone. Ils ne s’embarrassent guère de détails.
Comme disait Molière : "L’important, c’est de plaire !"
De nos jours encore, Toone respecte les anachronismes de ses prédécesseurs.
Jeudi 13 juin | 20:30-22:30 |
Vendredi 14 juin | 20:30-22:30 |
Samedi 15 juin | 16:00-18:00 |
Samedi 15 juin | 20:30-22:30 |
Jeudi 20 juin | 20:30-22:30 |
Vendredi 21 juin | 20:30-22:30 |
Samedi 22 juin | 16:00-18:00 |
Samedi 22 juin | 20:30-22:30 |
Cet été ! Une parodie de l’opéra "Faust" d’après Charles Gounod !
Comment Toone en est-il arrivé à Gounod ? Au temps où La Monnaie, maintenant Opéra National, disposait de privilèges écrasants par rapport aux autres théâtres de Bruxelles, Tôône-Dufeys (une autre dynastie de marionnettistes) se rendait régulièrement à l’Opéra pour y copier le plus fidèlement possible ces grands spectacles inaccessibles pour le peuple des Marolles et les présenter ensuite dans son théâtre.
Les marionnettes traditionnelles étaient alors le seul moyen d’éducation populaire d’un public toujours prêt à s’enthousiasmer pour les plus grandes oeuvres. Toone VII à son tour se pencha sur l’opéra de Gounod pour en faire une adaptation parodique.
« ... Tandis que le docteur Faust boit une dernière gueuze dans l’espoir d’une mort subite, un inquiétant personnage, le “Deuvel”, vient lui proposer des paquets de billets de mille et une belle “mokske” au doux nom de Marguerite, en échange de son âme. On fait un tour à la foire du midi, on passe (en coulisses) une nuit enchanteresse et... c’est le coup de foudre. Avec une conséquence pour Marguerite : “Des robes qui vont devenir trop courtes par devant”...
Quiconque s’aventure dans le vaste univers que représente ce sujet comprendra, à travers l’humour, le sentiment de paix intérieure qui l’anime. On devine aisément ce que peuvent donner des mélodies telles que Salut, demeure chaste et pure ou Anges purs, anges radieux accommodées à la sauce bruxelloise... » (La Lanterne)
Fidèle à la tradition, Toone fait toutes les voix et n’hésite pas à pousser le grand air des bijoux à l’égal de notre célèbre Castafiore.
Les décors et costumes de Raymond Renard donnent à Marguerite toutes les raisons de se voir si belle en ce miroir.
Sauf indication contraire, tous nos spectacles sont en français.
Le paiement se fait en espèces, juste avant le spectacle.
Sauf indication contraire, tous nos spectacles sont en français.
Le paiement se fait en espèces, juste avant le spectacle.
Sauf indication contraire, tous nos spectacles sont en français.
Le paiement se fait en espèces, juste avant le spectacle.